Published On: 10 février 2021Categories: Acutalités, Dans la presse

Plus d’un millier d’opposants à l’avortement rassemblés à Paris

Dimanche 17 janvier, la « Marche pour la vie » a réuni plus d’un millier de personnes à Paris – 5 000 selon les organisateurs –, à quelques jours de l’examen au Sénat du texte sur l’allongement du délai d’accès à l’IVG.

« La vie pour tous, tous pour la vie ! » La « Marche pour la vie » a tenu sa manifestation annuelle ce dimanche 17 janvier, place du Trocadéro à Paris. Un rassemblement statique accompagné d’une mobilisation en ligne, pandémie oblige. Plus d’un millier d’opposants à l’avortement étaient présents – 5 000 selon les organisateurs –, sur une place remplie à moitié et bouclée par les forces de l’ordre.

« Il y a une raison de très court terme à être dans la rue aujourd’hui », explique Nicolas Tardy-Joubert, le président du mouvement. Ce dernier fait référence au contexte législatif, puisque le Sénat va se pencher ces prochains jours sur deux textes particulièrement contestés par son organisation : le projet de loi de bioéthique, examiné en deuxième lecture en commission à partir du 19 janvier, et en séance début février. Et la proposition de loi « visant à renforcer le droit à l’avortement », en première lecture, examinée cette fois en séance publique dès le 20 janvier.

Dans le premier texte, la Marche pour la vie et ses partenaires (Alliance Vita, les Associations familiales catholiques) dénoncent l’inscription d’un motif pour exercer une interruption médicale de grossesse (IMG), la « détresse psycho-sociale ». Ils redoutent que l’avortement ne soit ainsi facilité, « jusqu’au 9e mois ».

Dans le second, ces mouvements déplorent « l’allongement du délai légal de l’interruption volontaire de grossesse de 12 à 14 semaines » et la « suppression de la clause de conscience des médecins spécifique ». Des « dispositions scandaleuses », estime Nicolas Tardy-Joubert.

 

L’accent est mis sur la « prévention »

Parmi les bénévoles qui s’affairent ce dimanche dans le « village pour la vie » – des petites tentes montées pour l’occasion – on rencontre beaucoup de jeunes. Chacun est assigné à une mission selon la couleur de son imperméable : Margaux (1), en vert, s’occupe de la logistique.

Cette animatrice pastorale de 22 ans est catégoriquement « opposée » à la loi Veil, qui, en 1975, dépénalisait l’avortement. « Mais cela va être difficile de revenir dessus, alors on essaie de stopper les textes qui arrivent ». Même analyse chez Éléonore, 18 ans, qui décrit un « glissement permanent ».

À quelque pas de là, une dizaine de jeunes hommes en imperméable orange : c’est l’équipe « sécurité » : « On est là pour éviter l’intrusion de personnes extérieures ; des Femen sont venues parfois », explique un garçon de 17 ans. À ses côtés, Athanase, 21 ans, regrette le contexte dans lequel sont examinés les textes au parlement : « Ils essaient de les faire passer en catimini, en pleine pandémie ».

Chez les responsables de la « Marche pour la Vie », on entend cette année mettre l’accent sur la « prévention ». « L’avortement est une violence faite aux femmes, défend la porte-parole du mouvement Aliette Espieux. Le gouvernement ne cherche pas à comprendre pourquoi les femmes avortent, ni à pallier la détresse mais à en supprimer les conséquences. »

Et le président Nicolas Tardy-Joubert de plaider pour « une éducation sexuelle, qui évite d’arriver à de telles situations » et « des politiques économiques permettant d’accompagner les femmes ».

(1) Le prénom a été modifié.
La Marche pour la Vie dans 20 minutes
La Marche pour la Vie 2021 dans Quotidien

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