Trois jours avant la seconde lecture de la loi Gaillot au Sénat, la Marche pour la vie défilera dans les rues de Paris dimanche 16 janvier pour s’opposer à l’allongement du délai légal d’avortement de 12 à 14 semaines.
La Marche pour la vie 2022 se mobilisera notamment contre la proposition de loi Gaillot sur le renforcement de l’avortement. « Non seulement cette loi arrête une vie humaine mais elle le fait avec une technique atroce », dénonce Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la vie.
Publié le 7 janvier 2022, par Elisabeth Caillemer
Pourquoi manifester cette année ?
Le droit à naître continue d’être de plus en plus menacé. Cette année, comme l’an passé, la marche pour la vie appelle à la mobilisation contre la proposition de loi Gaillot sur le renforcement de l’avortement, qui sera examinée en seconde lecture au Sénat le 19 janvier prochain, et qui prévoit notamment l’allongement de 12 à 14 semaines du délai légal de l’avortement, la formation des sages-femmes à la pratique des avortements chirurgicaux ainsi que la suppression du délai de réflexion avant une IVG.
Craignez-vous l’adoption définitive de cette loi par l’Assemblée ?
Ce texte fait l’objet d’une opposition médicale et politique y compris chez des personnes qui ne remettent pas en cause la loi Veil mais qui estiment que cette proposition va trop loin : de nombreux médecins, comme le professeur Israël Nisand, ancien président du Collège national des gynécologues, ont déjà signalé qu’ils refuseraient de pratiquer des avortements au-delà de douze semaines, et des députés, comme Agnès Thill ou Emmanuelle Ménard. Mais la députée Albane Gaillot a reçu le soutien du gouvernement, notamment d’Olivier Véran, le ministre de la santé. C’est le gouvernement qui fait pression sur le Sénat pour faire passer cette loi en force. Il faut rappeler que le Sénat ne l’avait pas inscrite à l’ordre du jour l’année dernière. Emmanuel Macron lui-même avait déclaré clairement qu’il n’était pas favorable au prolongement de ce délai. Albane Gaillot a prétendu dans un tweet qu’il lui avait apporté son soutien dans une lettre mais nous n’en avons jamais eu la preuve. Quoi qu’il en soit nous craignons l’adoption de cette loi dans les semaines qui viennent.
Quels messages allez-vous tenter de faire passer ?
Le message principal consiste à dire que la vie est belle, qu’à quatorze semaines un bébé est un enfant dont le crâne est ossifié, les membres formés, le cœur bat, qu’il bouge et suce son pouce et qu’on ne peut pas le disséquer. Non seulement cette loi arrête une vie humaine mais elle le fait avec une technique atroce.
L’utilisation de phrases choc voire violentes est–elle nécessaire ?
Je ne suis pas adepte de la violence mais l’avortement est un acte violent et on ne peut pas cacher la vérité. Je ne publierais pas de photos de bébés avortés car cela peut provoquer un véritable traumatisme chez une femme qui a déjà avorté, en revanche dire que l’avortement se fait par démembrement est la réalité. Un médecin qui en pratique me l’a expliqué avec ces mots : on démembre le bébé et on broie son crâne ! Il ne s’agit pas de juger les personnes qui avortent mais d’expliquer en quoi consiste exactement cet acte.
Qu’attendez-vous de la campagne présidentielle ?
Aujourd’hui malheureusement aucun candidat ne propose une vraie culture de vie et une vraie défense de la famille. Seul Eric Zemmour s’est entouré de personnes régulièrement présentes à la marche pour la vie comme Philippe de Villiers, Agnès Marion, Jean-Frédéric Poisson, qui nous soutiennent depuis des années. Mais il considère que l’avortement reste un droit fondamental pour les femmes.
Comment garder espoir face à cette avalanche de lois mortifères ?
Il y a des raisons d’espérer quand on voit que les jeunes se mobilisent de plus en plus pour cette cause. De nombreuses antennes de la marche pour la vie voient le jour dans des villes de province. Nous avons créé à Lyon le cercle Xavier Dor qui forme les défenseurs de la vie à répondre aux journalistes, à argumenter pour aller sur le terrain à la rencontre des gens. Nous avons également monté au niveau national, la Lejeune Académie, un camp d’été de formation qui débutera dès 2022, qui permettra à tous les jeunes de la Génération Pro-Vie ne se former sur ce sujet si délicat, et d’avoir le bagage nécessaire pour se mobiliser dans la rue ou sur les médias. Je pense que cette culture de mort va finir par s’autodétruire car le gouvernement va trop loin. Il s’est mis à dos de nombreux médecins qui vont finir par arrêter de pratiquer des avortements car ils seront dégoutés. C’est par exemple ce qui s’est passé avec le docteur de Rochambeau…
Marcher suffit-il ? Que faire d’autre ?
Marcher pour la vie est très important mais ce n’est pas suffisant. Il est important de se mobiliser toute l’année et de montrer que les pro vie ne sont pas là seulement entre 13h et 17h le troisième dimanche de janvier. Il faut agir quotidiennement, en parler autour de soi, expliquer pourquoi on défend la vie, ne pas se cacher. De nombreuses actions de tractage, de collage sont organisées. Et on peut également soutenir les structures d’accueil pour les femmes enceintes en détresse comme Magnificat, Mère de miséricorde, SOS femmes enceintes, Choisir la Vie, IVG.net…
Aliette Espieux, porte-parole de la Marche pour la Vie
(Publié le 7 janvier 2022 dans Famille Chrétienne)
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