Alors que le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU à demandé à deux reprises à la France de ne pas suspendre l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, que les familles des patients cérébrolésés s’inquiètent de l’avenir de leur enfant, frère, sœur ou parent, qu’une tribune cosignée par cent juristes, universitaires, avocats, notaires ou magistrats en appelle à la conscience des Français, que de toutes parts depuis la société civile s’élèvent les voix d’un peuple qui refuse que l’on supprime l’un des siens au nom de la dépendance, la Marche Pour la Vie en appelle à tous les défenseurs de la vie, afin qu’ils partagent cette simple vérité : Vincent n’est pas mourant et Vincent a besoin de nous !
Vincent n’est pas mourant, il est handicapé, gravement handicapé. Il requiert des soins, de l’attention, de l’aide à l’alimentation. Mais il n’est pas en péril de mort. Pourquoi donc lui refuser son transfert dans un établissement spécialisé ? Pourquoi refuser de l’accueillir à la place qui est la sienne, dans un lieu où il recevrait les soins qui lui sont nécessaires, dans un espace prévu pour les personnes souffrant du même handicap, une lésion cérébrale, en état pauci-relationnel.
La Marche Pour la Vie dénonce la décision prise par le CHU de Reims de mettre fin à l’alimentation et à l’hydratation de Vincent, car il s’agit d’un abandon par le corps médical et la société tout entière de ce qui devrait être leur première exigence : assurer à chacun de leur membre, les soins de première nécessité dont il a besoin pour rester en vie. Refuser à Vincent l’aide nécessaire pour s’alimenter et s’hydrater est une déclaration de retrait du droit à la vie d’un innocent, au prétexte de sa dépendance. Elle déplore que cette condamnation soit permise aujourd’hui par la loi. Car les français doivent bien comprendre que la décision du Docteur Sanchez s’appuie sur la loi Claeys-Leonetti, cheval de Troie de l’euthanasie, qui détermine l’alimentation et l’hydratation artificielles comme des traitements thérapeutiques, susceptibles d’être suspendus sur décision du médecin, et non comme des soins, qui doivent être prodigués à tout patient jusqu’à sa mort, pour l’accompagner dans le respect dû à sa dignité d’être humain.
Comment ne pas voir que le sort réservé à Vincent redéfinit notre rapport à notre propre humanité, notre vision de l’autre tel qu’il se présente à nous dans sa richesse : avec ses forces mais aussi ses faiblesses. La vie de Vincent Lambert est devenue insupportable au plus grand nombre, car il consacre aux yeux de tous notre démission d’auprès de nos membres souffrants, le mépris de ceux qui ont eu le mauvais goût de perdre leur autonomie, le droit, pour l’entourage médical et familial, de renoncer à prendre soin de l’un des leurs. Il est la victime de la volonté idéologique de « progresser » vers l’euthanasie. Si, lundi, Vincent est sacrifié que deviendra la sollicitude de la société envers ses malades ? Que deviendront la bienveillance et la patience qu’exigent de nous nos personnes handicapées ? Que deviendra le lien tissé entre les générations qui permet aux enfants de grandir aux côtés de leurs aînés, même très âgés, même dépendants, parce que dans cette vie partagée, c’est toute la réalité de la personne humaine qui se donne à voir et à vivre ? Que deviendra, enfin, le lien de confiance qui doit unir le médecin et le patient, si la maladie ne doit plus être soignée, mais évaluée dans sa remise en cause de la dignité humaine ?
« Car toute vie est un mystère, et nul ne sait qui porte le message, ni le passant, ni le messager. » Alors que le CHU de Reims s’apprête à mettre, ce lundi 20 mai, un terme à l’alimentation et à l’hydratation de Vincent Lambert, la Marche Pour la Vie fait sienne ces mots de Pagnol. Un peuple qui supprime ses « imparfaits » se prive dans le même geste de la lumière toute singulière que chacun d’entre eux aurait pu apporter au monde, et qui n’a pas brillé.
Pour que Vincent soit nourri et hydraté, pour que la France respecte les accords internationaux qui protègent les personnes handicapées, pour qu’aucune des 1700 personnes cérébrolésées de notre pays ne se sente abandonnée et mise en danger, la Marche Pour La Vie vous appelle à vous joindre, pacifiquement mais fermement, à la marche blanche, du ministère de la santé jusqu’à l’Elysée, pour demander la grâce présidentielle pour Vincent Lambert.
RDV à 19h30 au 14 Avenue Duquesne, 75007 Paris.
Venez nombreux !
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