Published On: 12 janvier 2021Categories: Communiqués

Alors que notre pays traverse une crise sanitaire de grande ampleur, les Français attendent du gouvernement des décisions efficaces pour lutter contre ses lourdes conséquences économiques et sociales et leur permettre de retrouver rapidement le plein usage de leurs libertés.

Comme si c’était un sujet prioritaire, le Parlement s’apprête à débattre d’un projet de loi, soutenu par le Gouvernement, concernant l’avortement et de graves sujets de bioéthique.

Alors que la préoccupation dominante est de sauver des vies, il est paradoxal que des politiques réfléchissent en même temps au moyen d’étendre la possibilité de supprimer les vies à naître, les enfants dans le sein de leur mère.

Dans ce contexte troublé, La Marche Pour la Vie tiendra son rendez-vous annuel pour la défense des plus petits et appelle à un grand rassemblement qui aura lieu le dimanche 17 janvier place du Trocadéro à Paris, rassemblement auquel il sera également possible de participer de façon innovante, via une plateforme numérique, compte tenu des contraintes sanitaires.

Il y a urgence !

En effet, le 20 janvier arrive au Sénat la proposition de loi Gaillot qui envisage d’étendre le délai légal pour avorter de 12 à 14 semaines et de supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG qui autorise tout le personnel médical à refuser de participer à un avortement. Cette proposition de loi envisage également d’autoriser les sages-femmes à pratiquer des avortements instrumentaux, transformant radicalement le métier de celles qui se sont engagées à mettre les enfants au monde, à accueillir la vie plutôt que la supprimer.

De plus, dans le projet de loi de bioéthique, dont la révision est initiée depuis 2018, a été adjoint à la sauvette cet été un nouvel amendement réclamant l’autorisation de pratiquer une Interruption Médicale de Grossesse (IMG) jusqu’à 9 mois de grossesse pour « détresse psychosociale ». Ce terme si vague, peut servir de prétexte à nombre d’avortements tardifs et faiblement motivés, risque augmenté par la suppression du délai de réflexion avant l’IMG, prévue par ce même projet.

La loi Veil intégrait dès 1975 l’IMG, ce qui a légalisé l’élimination possible jusqu’à la veille de leur naissance tous les porteurs de handicaps (96% des enfants trisomiques détectés sont aujourd’hui avortés en France). Nous ne pouvons permettre d‘amplifier demain ces pratiques eugénistes, avec l’élimination d’enfants viables, pour « détresse » ou convenance personnelle.

Toutes ces propositions sont ineptes au moment même où la France est confrontée, face à l’épidémie de Covid19, à des défis anthropologiques majeurs autrement plus importants que de faciliter encore d’avantage l’accès à l’IVG, dont le chiffre de 232.244 a atteint un triste record en 2019.

Or plus le temps passe, plus nombreux sont les médecins et infirmières qui se refusent à poser cet acte contraire à leur mission de soignant. Très loin d‘une idéologie mortifère qui fait et défait les lois entre les quatre murs des ministères et du Parlement, il y a le concret. Le personnel de santé est confronté à la réalité de l’acte abortif et de la détresse des mères et des pères, des jeunes femmes poussées à avorter par une société qui trop souvent ne leur laisse pas d’autres choix. Nombreux sont ceux qui, pour l’avoir vu, fait ou compris, ne veulent plus y participer.

Ainsi que le déclarait dans une interview au journal Le Monde le 7 octobre 2020 le Professeur Israël Nisand, Chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg, opposé à l’allongement du délai légal pour recourir à l’IVG, « concrètement, à douze semaines, un fœtus mesure 85 millimètres, de la tête aux fesses. A quatorze, il mesure 120 mm et a la tête ossifiée. Ce qui veut dire qu’il faut couper le fœtus en morceaux et écraser sa tête pour le sortir du ventre. On peut donc comprendre que ce soit assez difficile à réaliser pour beaucoup de professionnels. ».

La liberté de conscience est une liberté fondamentale garantie par la constitution, et qui doit être impérativement défendue.

Nous pensons qu’il est nécessaire de changer de regard sur la dure réalité de l’avortement.

Nous pensons qu’il est impératif de prendre conscience des violences faites aux femmes et aux enfants à naître dues à l’avortement, qui n’est jamais un acte banal comme on voudrait trop souvent le faire croire. Avec 88% des Français nous voulons étudier les causes et conséquences de l’avortement pour favoriser sa prévention, et éviter tous ces drames humains.

Nous demandons la mise en place d’une politique ambitieuse de santé publique pour faire diminuer le nombre d’avortements en France.

Il est urgent de remettre au premier plan l’accueil de la vie, la protection du plus faible, et de mener une réflexion qui favorise une éducation responsable à la sexualité, un accompagnement maternel et parental digne de ce nom, un soutien aux mères et aux familles les plus démunies.

La Marche pour la Vie agit pour la protection de la vie de la conception à la mort naturelle.

Nous nous opposons en conséquence fermement aux propositions et projets de lois voulant renforcer les possibilités d’avortement et les transgressions éthiques qui seront discutés au Sénat.

Nos associations partenaires, nos sympathisants sont déterminés avec une majorité de Français à faire échec à ces mauvaises politiques et souhaitent un progrès véritable pour la protection de la Vie.

La Marche pour la Vie vous donne rendez-vous Place du Trocadéro, le 17 janvier à partir de 14h, et pour ceux qui seront éloignés de Paris, sur une plateforme numérique pour le plus grand rassemblement pro-vie de France.

Défense des animaux, défense des fœtus : deux poids, deux mesures !
Les photos de la Marche pour la vie 2021

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