Chers amis,
Alors que nous sommes préoccupés en France par le projet de loi dit de « bioéthique » qui sera bientôt définitivement examiné à l’Assemblée malgré un rejet du Sénat, d’autres mesures iniques se préparent à l’échelle de l’Union Européenne .
En effet, le mercredi 23 juin sera débattu en séance plénière au Parlement européen le projet du rapport Matić, adopté en mai dernier par la « Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres ». Ce rapport qui prétend vouloir améliorer la santé des femmes porte gravement atteinte à la vie humaine. Il vise en effet à « dépénaliser l’avortement et garantir l’accès universel à un avortement sûr et légal » (Rapport déposé de la Commission le 10 juin 2021). Le vote de ce rapport ferait de l’avortement un droit imposé à tous les pays européens, la législation sur ce sujet ne relèverait alors plus des prérogatives nationales. Or ceci est en contradiction absolue avec le droit européen qui précise que les questions de santé, et notamment celles qui concernent l’avortement, appartiennent aux Etats membres (Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne).
Dans la même dynamique que cette « invitation » pour les Etats membres à la pratique quasi sans limites de l’avortement, ce rapport s’attaque frontalement à l’objection de conscience des soignants. « Un refus de soins d’avortement constitue une forme de violence sexiste » clame l’article 35. Il considère cette liberté de conscience comme « un refus de prise en charge médicale ». C’est un acharnement contre une liberté fondamentale et contre la vocation première de tout médecin qui est de soigner et non d’éliminer le malade !
Ce rapport contient encore bien d’autres mesures scandaleuses comme un accès sans conditions à la PMA et par conséquent à la GPA, ou encore concernant « l’autodétermination en matière de vie sexuelle et reproductive des personnes handicapées ».
Sans surprise, les promoteurs de ce rapport, connaissant la fragilité de leurs propres arguments et appuis légaux, ont rapidement éliminé toute possibilité de débat. Peu avant l’examen de ce rapport, les organisations qui défendent le droit au respect de toute vie humaine, de sa conception à son terme naturel, ont été désignées comme des « dangers pour la démocratie et les valeurs européennes », à l’occasion d’une audition au parlement le 25 mars dernier.
Comme ce fut le cas pour le rapport similaire déposé par la député européenne Edite Estrela en 2013 mais rejeté par le Parlement, la Marche pour la Vie reste mobilisée pour s’opposer à ces nouvelles mesures scandaleuses ! Les promoteurs du droit de mort sur l’enfant à naître profitent encore du contexte sanitaire et de l’arrivée de l’été pour faire voter en douce des mesures illégales, liberticides et dévastatrices, poursuivant des intérêts purement idéologiques (et bien sûr financiers).
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